En eau salée ou en eau douce, il existe environ une centaine de variétés d’huîtres dans le monde.
En France, l’ostréiculture regroupe principalement deux types d’huîtres : “la creuse” de forme allongée, du nom latin Crassostrea gigas et “la plate”de forme ronde, du nom latin Ostrea edulis.
C’est parti pour un peu d’histoire !
L’huître plate peuplait toutes les côte d’Europe du Nord, de l’Atlantique, de la mer Adriatique et de la mer Noire depuis l’ère quaternaire. C’est l’unique variété d’huîtres de souche européenne.
En 1868, un navire chargé d’huîtres creuses du Portugal (Crassostrea angulata) à destination du bassin d’Arcachon, est pris dans une tempête et se réfugie en Gironde. À force d’attendre, sa cargaison se mit à sentir fort et le capitaine du navire prit la décision de jeter toutes les huîtres à l’embouchure du fleuve.
Toutes les huîtres n’étant pas mortes, elles ont proliféré et éliminé l’huître plate, alors victime d’une épizootie fatale en 1920.
Par la suite, l’huître creuse portugaise, un temps maîtresse des parcs, subira le même sort dans les années 1960, décimée par la maladie des branchies et cédera sa place à une huître creuse venue du Pacifique, dite « huître japonaise » (Crassostrea gigas).
Cette huître creuse séduit très rapidement grâce à sa croissance rapide et son excellente capacité d’adaptation dans tout type de milieu.
Aujourd’hui, l’huître creuse est la plus cultivée au monde, notamment en Europe et représente 90 % de la production française. Elle peut provenir du bassin de Thau, du bassin d’Arcachon, de l’île de Ré, de Noirmoutiers ou même de Bretagne mais la majorité sont élevées en Charente Maritime.
Cette huître japonaise règne désormais sur nos naissains et la production d’huîtres plates, régulièrement atteinte de parasitose, est encore loin d’avoir retrouvé son niveau de production.
Toutefois, parmi les huîtres plates, toutes originaires de Bretagne, on distingue depuis longtemps celles qui sont affinées à Riec-sur-Bélon, dans l’estuaire du Belon, non loin de Pont Aven dans le Finistère Sud. Par facilité, on appelle « belon », toutes les huîtres plates. Mais ce terme n’est ni une appellation, ni un label, ni une marque.